Scrum, PMI et SAFe : les certifications incontournables pour réussir en gestion de projet

Cet article s’adresse à tous ceux qui souhaitent se certifier en gestion de projet que ce soit pour juste démarrer, booster leur carrière ou bien valider leur expérience. Ici, nous allons nous focaliser sur les standards les plus répandus : PMI, SAFe et scrum, comme le montre une étude récente[1].

Panorama des certifications

La Figure 1 représente 4 axes des formations en certifications selon le domaine choisi, à savoir :

• L’axe « chef de projet » : si la carrière de chef de projet est celle qui vous tente le plus par rapport à celle de managers fonctionnels ou celle d’experts, cette filière vous permet d’évoluer au sein de votre entreprise en étant nommé sur des projets dont la taille peut grossir significativement au fil du temps (de 100k€ en Débutant jusqu’à 10+M€ en Direction de programme par exemple). On observera qu’elle est positionnée entre « scrum master » et « product owner » ce qui signifie que la connaissance fine de ces rôles par le chef de projet sera, sinon opérationnelle, du moins très bien maîtrisée.

• L’axe « Product Owner » selon nous est plus un rôle agile qu’un métier à proprement parler. Pour exercer ce rôle vous devez apprendre comment capter les attentes des clients et les prioriser et traduire en termes intelligibles par les équipes qui développent les solutions. Vous devez avoir également une très bonnes connaissances du domaine métier des produits et services que vous commanditez.

• L’axe « Scrum Master » qui, il y a encore quelques années, était plus un rôle au même titre que « Product Owner », tend à devenir désormais un métier, car il devient un véritable facilitateur et boosteur d’intelligence collective, garant du respect des règles méthodologiques au cœur de la réussite de la mise en place de la démarche agile

• L’axe « Gestionnaire de Portefeuille » plutôt réservé aux analystes business dotés d’une grande expérience métier, du marché et d’une capacité analytique permettant de justifier au niveau stratégique les financements des projets.

Sur chacun de ces axes, on remarque 3 niveaux :

• Débutant : c’est celui où il n’y a pas de prérequis, comme CAPM qui est recommandé pour les étudiants en Master mais pas encore diplômés et tous ceux qui veulent démarrer une carrière de chef de projet avec une certification reconnue internationalement

• Intermédiaire : ce niveau est atteint typiquement au bout de 4 ans de pratique et permet de donner satisfaction à de nombreuses et diverses parties prenantes du projet,

• Avancé : réservé aux personnels les plus expérimentés, ce niveau est atteint au bout de 8-10 ans et permet d’accéder aux niveaux les plus élevés et complexes dans la gouvernance des projets.

Product Owner ou Scrum Master ?

C’est le dilemme le plus compliqué pour le chef de projet « traditionnel » qui souhaite se lancer dans la démarche agile et qui est tiraillé entre:

• D’un côté « Product Owner », on lui soutient que c’est la voix du client … et c’est ce qu’il fait déjà une bonne partie de son temps … au cours des comités de pilotage par exemple, ou des démos qu’il peut organiser pour montrer les progrès de son projet

Et

• D’un autre côté « Scrum Master » où on lui soutient que c’est plutôt un rôle du « quotidien » en charge d’optimiser l’organisation des tâches et donc de la performance du projet.

Car en scrum, on est soit l’un , soit l’autre, MAIS jamais les 2 en même temps.

On observera que SAFe et scrum se disputent ces certifications en proposant , avec des noms différents, des niveaux de certifications sensiblement identiques.

Chez MBCS, plutôt que de les opposer, nous pensons au contraire que cette dichotomie est avant tout une bonne nouvelle :

• En découpant la charge de travail du chef de projet en 2, son niveau de stress diminue,

• S’il choisit d’être Product Owner, il dispose alors de beaucoup plus de temps pour comprendre et servir les attentes de ses clients et de leurs utilisateurs finaux,

• S’il choisit d’être Scrum Master, il dispose aussi de plus temps mais cette fois pour mieux faciliter et arranger le quotidien de ses équipiers

L’inconvénient le plus mentionné dans cette approche est le coût supplémentaire apparent que cette dichotomie apporte. Dans les 2 cas, on peut accommoder aisément cela en considérant que ces 2 rôles agiles ne sont exercés que « 50% » du temps tout au plus, ce qui est vérifié sur le terrain généralement.

Conclusion

Cet article a présenté les certifications en gestion de projet les plus répandues selon les standards SAFe, PMI et scrum, et discuté le dilemme pour le chef de projet de choisir entre Scrum Master et Product Owner.

Références

• [1] 16^th State of the Art Agile , https://digital.ai/resource-center/analyst-reports/state-of-agile-report/